jeudi 26 avril 2012

Qu'est-ce que le civisme?


Quelques définitions.
« Le civisme désigne le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays ou pour la collectivité dans laquelle il vit. Cela s'applique en particulier à l'institution qui représente cette collectivité, à ses conventions et à ses lois.
Plus généralement, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la "chose publique".
Le civisme nécessite une "conscience politique" et implique la connaissance de ses droits en tant que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.
Le civisme, qui est l'état du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes collectifs, se distingue :
- de la citoyenneté qui n'est que la condition de citoyen,
- de la civilité qui relève du respect des autres dans les rapports privés. »
« Attitude d'attachement à la communauté nationale et à ses institutions et de participation régulière à ses activités, notamment par l'exercice du droit de vote.
Priorité donnée par le citoyen aux intérêts de la nation sur ses intérêts particuliers. »
« 1 sens civique, désir de conformité aux règles sociales
2 sens des devoirs collectifs au sein d'une société d'individus. »
Le respect.
« Le respect est le sentiment de considération, d'égard, voire de vénération que l'on peut avoir envers un individu ou quelque chose. Il se manifeste par une attitude de déférence et le souci de ne pas porter atteinte à l'objet du respect, ni le heurter inutilement. Le respect est une valeur plus profonde que la simple politesse, car il est débarrassé de toute hypocrisie.
Le respect mutuel constitue l'un des fondements de la paix sociale et des relations interpersonnelles.
Le respect suppose une compréhension et un partage des valeurs d'une personne ou d'une idée. La tolérance, quant à elle, sous-entend le fait de supporter quelqu'un ou quelque chose indépendamment de l'opinion ou du jugement qui lui est porté. On peut haïr ce que l'on tolère. »
L'intérêt public.
« L'intérêt commun, L’intérêt général, ou intérêt public, désignent la finalité des actions ou des institutions qui intéressent l'ensemble d'une population.
La distinction entre ces trois termes n'est pas évidente :
  • L'intérêt commun désigne une finalité définie comme étant la résultante de l'ensemble des intérêts exprimés par les membres de la communauté concernée. Ce qui pose bien entendu la question de la légitimité de cette expression, en raison des difficultés pratiques de sa détermination.(exhaustivité, représentativité, sincérité ...)
  • L'intérêt général désigne une finalité d'ordre supérieur dont on sous-entend qu'elle dépasse l'intérêt commun dans la mesure où elle prétend être « quelque chose de plus ambitieux que la somme des intérêts individuels » .
Ainsi l'intérêt national correspond à l'intérêt de la Nation selon la formule d'Ernest Renan: « Avoir fait de grandes choses ensemble et vouloir en faire encore » Cette notion est au cœur des débats politiques, économiques. Elle est abondamment citée pour justifier l'existence de services publics, des actions publiques, des lois et règlements d'ordre public, ainsi que des réglementations touchant aux droits fondamentaux ( par exemple dans le cadre du Droit de propriété pour fixer le régimes des expropriations et des nationalisations). Elle met en jeu la finalité même de l'ensemble des collectivités publiques (depuis le niveau des collectivités locales jusqu'aux échelons les plus élevés de l'État).
  • L'intérêt public concerne la mise en œuvre de l'intérêt général à travers le cadre juridique du droit public d'un pays ou d'une République.
Il apparaît notamment dans les débats de la Révolution française, au cours de laquelle il tend à remplacer la notion plus ancienne d'utilité publique. Il est censé être porté par les différentes branches de l'autorité de l'État (Santé, Instruction publique, Environnement, Sécurité…).
Le cas échéant, l'intérêt public est représenté en justice par le ministère public. Sa fonction est d'intervenir au nom de l'intérêt public lorsque l'intérêt public ou l'ordre public sont menacés ou contestés. Son action peut s'exercer de façon indépendante ou au contraire se joindre à celle des personnes privées éventuellement parties prenantes de l'action juridique concernée. »
La tolérance.
« La tolérance est l'action, l'attitude de supporter ou à de ne pas interdire ce que l'on désapprouve et qu'on ne peut éviter. La tolérance est aussi une dérogation admise à certaines règles.
Synonymes : indulgence, compréhension.
En matière de religion, de philosophie, de culture ou de politique, la tolérance est la capacité à accepter et à respecter des idées, des sentiments, des manières d'agir différents des siennes. Condition nécessaire à la liberté de conscience, la tolérance est cependant une attitude plutôt passive, voire condescendante. Sur le plan de la morale, l'idée qui sous-tend parfois la tolérance est que combattre ce que l'on n'admet pas provoquerait un mal plus important que de le tolérer.
En sociologie, le seuil de tolérance d'une communauté est la proportion d'individus étrangers qu'elle est censée pouvoir accepter sans produire un phénomène de rejet. »
La liberté de conscience.
« La liberté de conscience est le droit d'un individu d'avoir le libre choix de son système de valeurs et des principes qui guident son existence et de pouvoir y adhérer publiquement et d'y conformer ses actes. Elle inclut la liberté de croyance, de religion ou de ne pas avoir de religion.
Encore sujette à débat, la notion de liberté de conscience a fait l'objet de multiples controverses au cours des siècles. Elle est parfois confondue avec la liberté d'opinion, de religion ou de culte.
Quand elle existe, la liberté de conscience est garantie par les pouvoirs publics, en l'absence de trouble à l'ordre public.
Elle est explicitée dans l'article 18 de la "Déclaration Universelle des Droits de l'Homme" :
"Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites." »
La morale.
« La morale est un ensemble de principes de jugement, de règles de conduite relatives au bien et au mal, de devoirs, de valeurs, parfois érigés en doctrine, qu'une société se donne et qui s'imposent autant à la conscience individuelle qu'à la conscience collective. Ces principes varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société. Ils ont souvent pour origine ce qui est positif pour la survie de l'ethnie, du peuple, de la société. Si de tels principes sont en outre positifs pour l'ensemble des ethnies, des peuples ou des sociétés de la Terre, on peut les considérer comme faisant partie de la morale universelle.
Les termes "éthique" et "morale" ont des sens proches et sont souvent confondus. L'éthique est plutôt la science et l'étude de la morale.
On distingue en général deux grandes conceptions de la morale :
Objectiviste. Les lois morales ne dépendent pas de l'homme mais des lois de la nature, de "commandements divins" ou des lois de la raison. Elles ont un caractère universel, éternel, absolu, normatif. Elles ne peuvent être ni changées ni supprimées.
Relativiste. Les valeurs morales ont une origine humaine. Elles sont définies par la société ou par l'individu lui-même et varient donc d'une société à l'autre.
La philosophie morale aborde, avec la seule autorité de la raison, la question de la finalité de l'action humaine et cherche à éclairer les choix pratiques et en particulier la prise de décision :
  • Que dois-je faire ?
  • Qu'aurais-je dû faire ?
  • Y a-t-il des limites à mes actions ?
Les philosophes divisent la morale en trois domaines dont les limites ne sont pas toujours parfaitement fixées :
  • Méta-éthique : entendue comme la recherche des origines et du sens de nos concepts moraux ;
  • Morale ou éthique normative, qui concerne les critères de nos comportements (habitudes, devoirs, conséquences de nos actes) ;
  • Morale ou éthique appliquée, application des deux premières à des problèmes spécifiques et controversés (par exemple, avortement, environnement, droits des animaux, etc.). »
Le citoyen.
« Historiquement, un citoyen est un membre d’une cité-Etat grecque, disposant du droit de suffrage dans les assemblées publiques. Il participe aux décisions de la cité relatives aux lois, à la guerre, à la justice, à l'administration...
Pendant la Révolution française, le terme "citoyen" a été réutilisé par opposition au "sujet" (du roi). Il permet de désigner tout homme sans notion de hiérarchie, par opposition à la Noblesse. A noter que, durant cette période, les termes "citoyen" et "citoyenne" ont été utilisés pour remplacer "monsieur", "madame" et "mademoiselle".
De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un Etat, dont il est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et doit accomplir des devoirs envers l'Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois, remplir ses devoirs militaires, être juré de Cour d'assises...).
La qualité de citoyen est liée à l'obtention de la nationalité par filiation, par la naturalisation ou par option. Il faut également être majeur.
L'expression "Citoyen du monde" désigne une personne qui proclame son attachement à l'ensemble de l'humanité et qui refuse les frontières entre les nations. »
La citoyenneté.
« La citoyenneté est l'état ou la qualité de citoyen. Elle permet à un individu d'être reconnu comme membre d'une société, d'une cité dans l'Antiquité, ou d'un Etat aujourd'hui, et de participer à la vie politique.
La citoyenneté est le statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen. La citoyenneté donne accès à l'ensemble des droits politiques, tout en créant des devoirs, permettant de participer à la vie civique d'une société ou d'une communauté politique, par opposition au fait d'être simple résident. En général la citoyenneté est liée au droit de vote.
Dans une société démocratique, la citoyenneté est également l'une des composantes du lien social, notamment par l'égalité des droits qui lui est associée.
La notion de citoyenneté trouve son origine dans le cadre de la cité ou "polis" de la Grèce antique, fondée sur l'égalité de ceux qui ont le statut de citoyens. Contrairement aux métèques ou aux esclaves, les citoyens participaient aux débats dans l'agora et aux décisions (lois, guerres, justice, administration) et pouvaient posséder la terre.
En France, le principe de citoyenneté a été instauré par la Révolution française après le renversement de l'Ancien Régime dans lequel les français n'étaient que des sujets de la Couronne, n'ayant aucun pouvoir sur les lois auxquelles ils étaient soumis. »
La collectivité.
« Une collectivité est un ensemble d'individus qui forment un groupe, qui habitent dans un même pays, une même région, une même agglomération ou qui ont des intérêts communs.
Une collectivité territoriale (ou collectivité locale) est une circonscription administrative dotée d'une personnalité morale. C'est une partie du territoire d'un Etat qui dispose d'une certaine autonomie de gestion, même partielle. (Exemples : Etat dans un Etat fédéral, région, département, commune).
Dans le langage socialiste, le terme collectivité désigne la possession en commun.
La collectivité est aussi le caractère, la qualité de ce qui est collectif. »
La civilité.
« Le terme civilité désigne l'ensemble des règles et des comportements de la vie en communauté tels que la politesse, la courtoisie, le savoir-vivre. La civilité est l'affichage du caractère pacifique d'une personne dans ses relations à autrui, notamment dans la façon d'entrer en contact, et du respect que l'on a pour son interlocuteur. Elle montre également l'appartenance à une même communauté, communauté humaine au minimum. Le mot civilité est cependant peu utilisé, tandis que son contraire, incivilité, est de nos jours d'un usage beaucoup plus fréquent. »

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